CCMI : Les pièges à éviter​

Vous signez un CCMI ? Me Pierrick Bournet, avocat à Toulouse, vous révèle les pièges à éviter pour sécuriser votre contrat de construction.

CCMI : éviter les pièges grâce aux conseils de votre avocat à Toulouse

Faire construire sa maison est un projet de vie majeur qui engage des sommes considérables et représente souvent l'investissement d'une vie. Le Contrat de Construction de Maison Individuelle (CCMI) est le cadre juridique protecteur créé par le législateur pour sécuriser cette aventure. Pourtant, malgré ces protections légales, de nombreux pièges subsistent et peuvent transformer votre rêve en cauchemar financier et juridique.

Me Pierrick Bournet, avocat spécialisé en droit immobilier et droit de la construction à Toulouse, associé du cabinet Occi Avocats, vous guide pour identifier et éviter les principaux écueils du CCMI. Son expertise vous permettra d'aborder sereinement votre projet de construction et de protéger efficacement vos intérêts.

Qu'est-ce qu'un CCMI et pourquoi est-il protecteur ?

Un contrat strictement encadré par la loi

Le Contrat de Construction de Maison Individuelle est régi par les articles L231-1 et suivants du Code de la construction et de l'habitation. Ce cadre légal strict impose au constructeur des obligations précises et offre au maître d'ouvrage (vous) des garanties substantielles.

Les deux formules du CCMI

Le CCMI avec fourniture du plan : Le constructeur s'engage à réaliser les travaux selon un plan qu'il a lui-même conçu ou fait concevoir. C'est la formule la plus courante, qui offre une solution clé en main.

Le CCMI sans fourniture du plan : Vous fournissez vos propres plans (souvent établis par un architecte) et le constructeur s'engage uniquement sur la réalisation des travaux. Cette formule vous laisse plus de liberté créative.

Les protections fondamentales du CCMI

  • Un prix ferme et définitif garanti dès la signature
  • Une garantie de livraison à prix et délais convenus
  • Une réception des travaux formelle
  • Des garanties légales obligatoires (parfait achèvement, biennale, décennale)
  • Un échelonnement des paiements strictement réglementé
  • Une protection en cas de défaillance du constructeur

Malgré ces protections légales, la réalité du terrain révèle que de nombreux particuliers se retrouvent en difficulté. Pourquoi ? Parce que certains constructeurs peu scrupuleux exploitent les zones grises du contrat, et parce que les futurs propriétaires signent souvent sans comprendre réellement les enjeux.

Les 10 pièges majeurs à éviter absolument

Piège n°1 : Signer sans consultation juridique préalable

L'erreur la plus fréquente et la plus coûteuse

Beaucoup de particuliers considèrent que le CCMI étant un contrat réglementé, il n'est pas nécessaire de le faire vérifier par un avocat. C'est une erreur majeure. Même dans un cadre légal strict, les constructeurs intègrent des clauses qui peuvent vous être défavorables sans être illégales.

Ce que vous risquez :

  • Accepter des clauses abusives difficiles à contester ensuite
  • Passer à côté de protections supplémentaires négociables
  • Ne pas identifier les incohérences entre les documents contractuels
  • Engager votre responsabilité sur des points que vous n'avez pas compris

Le conseil de Me Pierrick Bournet :Faites systématiquement relire votre CCMI par un avocat spécialisé en droit de la construction avant signature. Cette consultation, qui représente un coût modeste au regard de l'investissement total, peut vous éviter des dizaines de milliers d'euros de préjudice et des années de procédure.

Piège n°2 : Négliger la lecture exhaustive du contrat

Un document complexe qui mérite attention

Le CCMI comprend généralement plusieurs documents : le contrat lui-même, la notice descriptive, les plans, le permis de construire, les conditions générales. L'ensemble peut représenter plus de cent pages de texte technique et juridique.

Les points critiques à vérifier absolument :

  • Les conditions de paiement et l'échelonnement précis
  • La date de livraison et les pénalités de retard
  • Les modalités de réception des travaux
  • Les garanties et assurances souscrites
  • Les prestations exactement incluses dans le prix
  • Les clauses résolutoires et leurs conditions
  • Les modalités de modification en cours de chantier

Le conseil de Me Pierrick Bournet :Prenez le temps nécessaire pour lire l'intégralité des documents. N'hésitez pas à demander des délais supplémentaires avant signature. Un constructeur sérieux comprendra cette démarche. Méfiez-vous au contraire de celui qui vous presse de signer rapidement.

Piège n°3 : Sous-estimer l'importance des garanties obligatoires

Des protections légales qui doivent figurer explicitement

Le CCMI doit obligatoirement prévoir et détailler trois garanties essentielles :

La garantie de parfait achèvement (1 an)Elle couvre tous les désordres signalés lors de la réception ou pendant l'année qui suit. Le constructeur doit réparer gratuitement tous les défauts constatés.

La garantie biennale (2 ans)Elle concerne le bon fonctionnement des équipements dissociables de la construction (volets, robinetterie, chaudière, etc.).

La garantie décennale (10 ans)Elle protège contre les vices compromettant la solidité de l'ouvrage ou le rendant impropre à sa destination.

Ce que vous devez vérifier :

  • L'attestation d'assurance décennale du constructeur valide et à jour
  • La mention explicite de ces garanties dans le contrat
  • L'identification précise de l'assureur et du numéro de police
  • La date de validité de l'assurance couvrant toute la durée du chantier

Le conseil de Me Pierrick Bournet :Exigez les attestations d'assurance originales avant signature et vérifiez leur authenticité directement auprès de la compagnie d'assurance. Un constructeur qui ne peut pas fournir ces documents ou qui temporise doit immédiatement éveiller votre méfiance.

Piège n°4 : Se laisser séduire par des prix anormalement bas

Quand c'est trop beau pour être vrai

Dans un marché concurrentiel, vous serez naturellement tenté par le constructeur proposant le prix le plus attractif. Attention : un prix significativement inférieur au marché cache presque toujours un problème.

Les raisons possibles d'un prix trop bas :

  • Qualité médiocre des matériaux non spécifiée dans la notice descriptive
  • Prestations incomplètes nécessitant des avenants ultérieurs
  • Entreprise en difficulté financière cherchant à obtenir des liquidités
  • Sous-traitants peu fiables ou non déclarés
  • Absence ou insuffisance des assurances obligatoires

Le conseil de Me Pierrick Bournet :Comparez au moins trois devis détaillés. Si un prix est inférieur de plus de 15 à 20% aux autres, enquêtez sérieusement sur les raisons de cet écart. Vérifiez point par point la notice descriptive pour identifier ce qui pourrait manquer. N'oubliez jamais : en construction, vous en avez généralement pour votre argent.

Piège n°5 : Négliger la vérification de la solidité du constructeur

La réputation vaut de l'or

Votre constructeur sera votre partenaire pendant 12 à 18 mois minimum, et reste votre interlocuteur privilégié pendant la durée des garanties. Sa solidité financière et sa réputation sont donc cruciales.

Les vérifications essentielles à effectuer :

  • Ancienneté de l'entreprise (privilégiez celles existant depuis plus de 5 ans)
  • Consultation du Kbis pour vérifier la situation légale
  • Recherche d'éventuelles procédures collectives ou redressements judiciaires
  • Avis en ligne et témoignages d'anciens clients
  • Visite de chantiers en cours ou récemment achevés
  • Références vérifiables de maisons livrées dans la région

Le conseil de Me Pierrick Bournet :Rencontrez si possible d'anciens clients du constructeur. Visitez des maisons qu'il a réalisées. Vérifiez son inscription au registre du commerce et des sociétés. Un constructeur sérieux vous fournira volontiers ces informations. Méfiez-vous des entreprises très récentes ou qui changent fréquemment de dénomination.

Piège n°6 : Oublier les clauses suspensives protectrices

Des soupapes de sécurité indispensables

Les clauses suspensives permettent d'annuler le contrat sans pénalité si certaines conditions ne sont pas remplies. Elles sont votre filet de sécurité.

Les clauses suspensives essentielles :

Obtention du permis de construireSi le permis est refusé ou si un recours des tiers aboutit, le contrat est annulé de plein droit.

Obtention du financementCondition absolument cruciale. Vous devez pouvoir annuler le contrat si votre prêt bancaire n'est pas accordé dans les conditions prévues.

Acquisition du terrainSi vous n'êtes pas encore propriétaire du terrain, le CCMI doit être conditionné à cette acquisition.

Viabilisation du terrainLa réalisation des réseaux (eau, électricité, assainissement) doit être garantie.

Le conseil de Me Pierrick Bournet :Insistez pour que ces clauses suspensives soient inscrites noir sur blanc dans le contrat avec des délais précis. Vérifiez que leur rédaction est claire et protectrice. Un constructeur qui refuse ces clauses ou qui les rédige de manière ambiguë doit vous alerter.

Piège n°7 : Accepter des avenants injustifiés en cours de chantier

La spirale des surcoûts

Certains constructeurs peu scrupuleux proposent initialement un prix attractif, puis multiplient les avenants en cours de chantier pour augmenter la facture finale. Cette pratique transforme votre budget initial en estimation très approximative.

Les avenants légitimes versus les avenants abusifs :

Avenants légitimes :

  • Modification à votre demande (changement de carrelage, ajout d'équipements)
  • Découverte de contraintes techniques imprévues et réelles
  • Modification réglementaire intervenue après signature
  • Surcoût lié à des conditions de sol non détectables avant terrassement

Avenants abusifs :

  • Prestations qui auraient dû être incluses dans le prix initial
  • Réévaluation de prix pour compenser une sous-estimation initiale
  • Travaux présentés comme indispensables alors qu'ils sont optionnels
  • Surcoûts liés à une mauvaise organisation du constructeur

Le conseil de Me Pierrick Bournet :N'acceptez aucun avenant sans l'avoir fait examiner par votre avocat. Vérifiez systématiquement que le travail ou le surcoût demandé n'était pas déjà compris dans le contrat initial. Demandez plusieurs devis comparatifs pour les prestations supplémentaires. Conservez tous les refus écrits que vous opposez aux avenants injustifiés.

Piège n°8 : Négliger la traçabilité écrite des échanges

La preuve est reine en cas de litige

Dans le feu de l'action, beaucoup d'échanges se font oralement sur le chantier ou par téléphone. Or, en cas de contentieux, seuls les écrits ont une valeur probante.

Les bonnes pratiques à adopter systématiquement :

  • Confirmez par écrit tous les accords oraux importants
  • Envoyez des lettres recommandées avec accusé de réception pour toute réclamation
  • Conservez une copie de tous les courriers échangés
  • Photographiez régulièrement l'avancement du chantier
  • Tenez un journal de bord des visites et des constats
  • Conservez tous les SMS et emails échangés avec le constructeur

Le conseil de Me Pierrick Bournet :Créez un dossier physique et numérique dédié au projet où vous archivez chronologiquement tous les documents. Cette organisation peut paraître fastidieuse, mais elle s'avère précieuse en cas de difficulté. Les tribunaux accordent une importance capitale aux échanges écrits et à la chronologie des événements.

Piège n°9 : Payer avant le début effectif des travaux

Un échelonnement légal à respecter scrupuleusement

La loi protège le maître d'ouvrage en imposant un échelonnement strict des paiements en fonction de l'avancement réel des travaux. Malheureusement, certains constructeurs tentent d'obtenir des paiements anticipés.

L'échelonnement légal du CCMI :

  • 5% maximum à la signature du contrat (ou 3% si garantie de remboursement)
  • 15% à l'achèvement des fondations
  • 25% à la mise hors d'eau (toiture posée)
  • 35% à l'achèvement des cloisons et à la mise hors d'air
  • 15% à l'achèvement des travaux d'équipement
  • 5% à la réception des travaux

Ce que vous ne devez jamais accepter :

  • Verser plus de 5% avant le début du chantier
  • Payer un pourcentage avant que l'étape correspondante soit effectivement réalisée
  • Régler des factures de sous-traitants directement
  • Faire des avances de trésorerie au constructeur

Le conseil de Me Pierrick Bournet :Respectez scrupuleusement l'échelonnement légal des paiements. Ne cédez à aucune pression du constructeur qui invoquerait des difficultés de trésorerie pour obtenir des paiements anticipés. Un constructeur en difficulté financière est un constructeur à risque pour votre projet. En cas de doute, consultez immédiatement votre avocat.

Piège n°10 : Bâcler la réception des travaux

Un moment crucial souvent négligé

La réception des travaux est l'acte juridique par lequel vous acceptez la maison. C'est un moment absolument déterminant qui marque le point de départ des garanties et clôt certains recours.

Les erreurs fréquentes à la réception :

  • Accepter la réception alors que des désordres importants existent
  • Ne pas rédiger de réserves suffisamment précises et détaillées
  • Signer sous pression du constructeur sans inspection complète
  • Ne pas se faire accompagner par un professionnel indépendant
  • Confondre réception avec garantie décennale

Le conseil de Me Pierrick Bournet :Prenez le temps nécessaire pour inspecter minutieusement chaque pièce et chaque équipement. N'hésitez pas à faire appel à un expert en bâtiment indépendant pour vous assister lors de la réception. Rédigez des réserves précises, circonstanciées et datées pour chaque anomalie constatée. Ne signez le procès-verbal de réception qu'une fois totalement satisfait ou avec des réserves très détaillées.

Les assurances à exiger absolument du constructeur

Les assurances obligatoires

L'assurance responsabilité civile décennale

Cette assurance est la plus importante. Elle couvre pendant dix ans après la réception les dommages compromettant la solidité de l'ouvrage ou le rendant impropre à sa destination.

Ce que vous devez vérifier :

  • L'attestation d'assurance en cours de validité
  • Le montant des garanties (au moins égal au coût de votre construction)
  • La durée de validité couvrant toute la période du chantier
  • L'identité exacte du constructeur mentionnée sur l'attestation
  • Les coordonnées de la compagnie d'assurance pour vérification

L'assurance responsabilité civile professionnelle

Elle couvre les dommages causés à des tiers pendant la réalisation des travaux. Bien que distincte de la décennale, elle reste obligatoire pour tout professionnel du bâtiment.

Les assurances fortement recommandées

La garantie de livraison (ou garantie d'achèvement)

Cette garantie contractuelle, souscrite par le constructeur, assure que votre maison sera livrée même en cas de défaillance financière du constructeur. Elle constitue votre protection ultime contre l'abandon de chantier.

Comment fonctionne cette garantie :En cas de défaillance du constructeur, le garant (généralement un établissement financier) prend le relais pour :

  • Achever les travaux aux conditions du contrat initial
  • Ou vous rembourser les sommes versées si l'achèvement est impossible

L'assurance dommages-ouvrage

Bien que vous deviez la souscrire vous-même en tant que maître d'ouvrage, cette assurance est absolument indispensable. Elle préfinance les réparations des dommages relevant de la garantie décennale, sans attendre une décision de justice.

Pourquoi est-elle cruciale :

  • Elle accélère considérablement les réparations
  • Elle évite les longues procédures judiciaires
  • Elle protège votre famille en cas de désordres graves
  • Elle est souvent exigée par les banques pour l'octroi du prêt

Le conseil de Me Pierrick Bournet :Contactez directement les compagnies d'assurance mentionnées sur les attestations pour vérifier leur authenticité. Malheureusement, les fausses attestations existent. Cette vérification simple peut vous éviter un désastre financier en cas de défaillance du constructeur ou de sinistre après livraison.

Négocier efficacement les délais et pénalités de retard

Fixer un délai de livraison réaliste mais ferme

L'importance d'un engagement clair

Le délai de livraison doit être inscrit de manière précise dans le contrat. Méfiez-vous des formulations vagues comme "environ 12 mois" ou "sous réserve des conditions climatiques".

Ce que doit prévoir le contrat :

  • Une date de livraison précise ou un délai ferme en jours calendaires
  • Les conditions dans lesquelles ce délai peut être prolongé
  • La procédure de notification en cas de retard prévisible
  • Les justificatifs que le constructeur devra fournir en cas de retard

Les marges raisonnables à prévoir :Un délai de construction comprend généralement une marge pour les aléas (intempéries exceptionnelles, cas de force majeure). Cette marge, généralement de 10% du délai total, doit être explicitement prévue au contrat.

Négocier des pénalités de retard efficaces

Le principe des pénalités de retard

Les pénalités de retard sont une somme que le constructeur vous versera automatiquement en cas de dépassement du délai de livraison. Elles ont une double fonction : vous indemniser et inciter le constructeur au respect des délais.

Le taux recommandé

Un taux entre 0,5% et 1% du prix total de la construction par semaine de retard constitue une pratique équilibrée. Ce montant doit être suffisamment dissuasif sans être confiscatoire.

Exemple concret :Pour une construction de 250 000 euros avec une pénalité de 0,7% par semaine :

  • 1 semaine de retard = 1 750 euros
  • 1 mois de retard = 7 000 euros
  • 3 mois de retard = 21 000 euros

Le plafonnement des pénalités

Pour maintenir l'équilibre contractuel, il est usuel de plafonner le montant total des pénalités entre 5% et 10% du prix du contrat. Au-delà, vous pouvez envisager la résolution du contrat.

Les clauses d'exonération à prévoir

Certains événements légitimes peuvent justifier un retard sans pénalité :

  • Intempéries exceptionnelles dûment constatées
  • Force majeure (catastrophe naturelle, pandémie)
  • Retard causé par vos propres modifications
  • Découverte de contraintes techniques imprévisibles

Le conseil de Me Pierrick Bournet :Négociez ces clauses avant signature. Un constructeur sérieux acceptera des pénalités de retard raisonnables car il est confiant dans sa capacité à livrer à temps. Méfiez-vous au contraire de celui qui refuse toute pénalité ou qui propose des montants dérisoires. Faites relire la clause par votre avocat pour vous assurer de sa clarté et de son applicabilité.

Le rôle crucial de votre avocat tout au long du projet

Avant la signature : l'audit contractuel

Me Pierrick Bournet intervient à ce stade pour :

  • Analyser l'intégralité du CCMI et des documents annexes
  • Identifier les clauses abusives ou ambiguës
  • Vérifier la conformité du contrat aux dispositions légales
  • Contrôler la cohérence entre le contrat, la notice descriptive et les plans
  • S'assurer de la validité des attestations d'assurance
  • Vérifier la situation juridique et financière du constructeur
  • Négocier des modifications protectrices du contrat
  • Vous expliquer clairement vos droits et obligations

Cette intervention préventive représente un investissement minime (généralement entre 1 000 et 2 000 euros) au regard des économies et des sécurités qu'elle apporte.

Pendant le chantier : le suivi et le conseil

Votre avocat reste votre interlocuteur privilégié tout au long de la construction pour :

  • Analyser les demandes d'avenants avant acceptation
  • Rédiger les courriers et mises en demeure si nécessaire
  • Vous conseiller sur la gestion des désaccords avec le constructeur
  • Intervenir en médiation en cas de tension
  • Vérifier la conformité des appels de fonds

À la réception : la sécurisation de vos droits

L'accompagnement juridique lors de la réception comprend :

  • Assistance lors de la visite de réception
  • Rédaction des réserves de manière juridiquement efficace
  • Conseil sur l'acceptation ou le refus de la réception
  • Mise en demeure de levée des réserves si nécessaire

Après livraison : la gestion des litiges

Si des désordres apparaissent après la réception, Me Pierrick Bournet prend en charge :

  • L'expertise amiable ou judiciaire des désordres
  • La mise en jeu des garanties légales
  • La négociation avec le constructeur et les assureurs
  • La représentation devant les tribunaux si nécessaire
  • L'obtention de dommages et intérêts pour les préjudices subis

Modèle de lettre de mise en demeure pour non-conformité

Si vous constatez des non-conformités pendant ou après le chantier, voici un modèle de lettre à adapter :

[Vos prénom et nom]
[Votre adresse complète]
[Code postal et ville]
[Téléphone]
[Email]

[Nom et raison sociale du constructeur]
[Adresse complète]
[Code postal et ville]

[Lieu], le [date]

Lettre recommandée avec accusé de réception

Objet : Mise en demeure - Non-conformités constatées sur la construction - CCMI du [date]

Madame, Monsieur,

Par contrat de construction de maison individuelle signé le [date] sous le numéro [référence], vous vous êtes engagé à réaliser la construction de ma maison située [adresse du terrain], conformément aux plans et à la notice descriptive annexés au contrat.

Le prix convenu s'élève à [montant] euros et la date de livraison prévue est le [date].

À ce jour, je constate les non-conformités et désordres suivants :

  1. [Description précise de la première non-conformité avec référence aux documents contractuels]
  2. [Description précise de la deuxième non-conformité avec référence aux documents contractuels]
  3. [Description précise de la troisième non-conformité avec référence aux documents contractuels]

Ces désordres constituent des manquements à vos obligations contractuelles et ne correspondent pas aux prestations prévues dans la notice descriptive, notamment aux pages [références].

En conséquence, et conformément aux dispositions des articles L231-1 et suivants du Code de la construction et de l'habitation, je vous mets en demeure de :

  • Procéder à la reprise et à la mise en conformité de l'ensemble des désordres listés ci-dessus
  • Réaliser ces travaux correctifs dans un délai de [délai] jours à compter de la réception de la présente
  • Me tenir informé par écrit des mesures que vous comptez prendre pour remédier à cette situation

À défaut de réponse satisfaisante dans le délai imparti, je me réserve le droit de :

  • Refuser la réception des travaux jusqu'à complète mise en conformité
  • Faire réaliser les travaux correctifs par une entreprise tierce à vos frais
  • Saisir le tribunal compétent pour obtenir réparation du préjudice subi
  • Demander l'application des pénalités de retard prévues au contrat
  • Solliciter la résolution du contrat et des dommages et intérêts

Je vous prie de trouver ci-joint un dossier photographique illustrant les désordres constatés.

Dans l'attente de votre réponse et d'une prompte résolution de cette situation, je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

[Votre signature]

Pièces jointes :

  • Copie du CCMI
  • Copie de la notice descriptive (pages concernées)
  • Dossier photographique
  • [Autres documents pertinents]

Les signaux d'alerte qui doivent vous alerter

Certains comportements ou situations doivent immédiatement vous faire réagir et consulter votre avocat :

Pendant la négociation

  • Le constructeur refuse de vous laisser un délai de réflexion
  • Il refuse la présence d'un avocat ou minimise cette démarche
  • Les attestations d'assurance ne sont pas fournies immédiatement
  • Le constructeur propose des prix très éloignés de la concurrence
  • La notice descriptive reste vague sur les matériaux ou les marques

Pendant le chantier

  • Les demandes d'avenants se multiplient anormalement
  • Le constructeur vous presse pour obtenir des paiements anticipés
  • Les visites de chantier sont découragées ou empêchées
  • Des sous-traitants vous contactent pour impayés
  • Le chantier connaît des arrêts prolongés inexpliqués
  • Le constructeur devient difficilement joignable

À l'approche de la livraison

  • Le constructeur vous presse d'accepter la réception malgré des désordres
  • Il minimise l'importance des défauts constatés
  • Il vous propose des arrangements financiers pour accepter la réception
  • Il invoque sa propre garantie décennale pour vous rassurer à tort

Dans tous ces cas, contactez immédiatement Me Pierrick Bournet pour une analyse de la situation et des conseils adaptés.

Pourquoi choisir le cabinet Occi Avocats pour votre projet CCMI ?

Une expertise pointue en droit de la construction

Me Pierrick Bournet et le cabinet Occi Avocats possèdent une solide expérience en droit immobilier et en droit de la construction. Cette double compétence est essentielle pour appréhender tous les aspects juridiques de votre projet.

Une approche préventive et pédagogique

Le cabinet privilégie l'accompagnement préventif plutôt que le contentieux curatif. L'objectif : vous éviter les pièges dès l'origine plutôt que de devoir gérer des litiges coûteux et stressants.

Les services proposés :

  • Audit complet du CCMI avant signature
  • Négociation des clauses avec le constructeur
  • Suivi juridique pendant toute la durée du chantier
  • Assistance lors de la réception des travaux
  • Gestion des litiges si nécessaire

Une connaissance approfondie du marché toulousain

Implanté à Toulouse, le cabinet Occi Avocats connaît parfaitement les acteurs locaux de la construction, les pratiques du marché régional et les spécificités des projets en Occitanie.

Une disponibilité et une réactivité appréciées

Construire sa maison génère naturellement des questions et des inquiétudes. Le cabinet s'engage à vous répondre rapidement et à intervenir avec efficacité à chaque étape critique de votre projet.

Des résultats concrets pour nos clients

Le cabinet Occi Avocats a accompagné avec succès de nombreux particuliers dans leurs projets de construction :

  • Renégociation de clauses protectrices avant signature
  • Obtention de réparations de désordres sans procédure judiciaire
  • Récupération de pénalités de retard substantielles
  • Résolution de litiges complexes devant les tribunaux
  • Protection contre des constructeurs défaillants

Conclusion : la sérénité par l'anticipation

Faire construire sa maison avec un CCMI offre un cadre juridique protecteur, mais ne dispense en aucun cas de vigilance et d'accompagnement professionnel.

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